Depuis de nombreuses années, la fraude sentimentale se développe sur les réseaux sociaux.
Les « arnacoeurs » opèrent généralement des contrées lointaines pour compliquer la recherche et la sanction des fraudeurs.
De véritables réseaux d’escrocs opérant auprès des internautes par un jeu de manipulation insidieux, leur extorquent des sommes colossales.
De nombreuses plaintes sont déposées en France, en Belgique, au Canada, aux USA et probablement très en dessous de la réalité de l’ampleur des faits car les victimes ont souvent honte de porter plainte.
En France, il n’y a pas d’infraction spécifique dans le Code Pénal face à ces comportements.
Ils relèvent principalement de l’escroquerie, du chantage ou de l’extorsion prévus par le Code pénal.
Article 313-1 du Code pénal : L'escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l’emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge.
L'escroquerie est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 375 000 euros d'amende.
Article 312-10 du Code pénal : Le chantage est le fait d'obtenir, en menaçant de révéler ou d'imputer des faits de nature à porter atteinte à l'honneur ou à la considération, soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d'un bien quelconque.
Le chantage est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.
Article 312-1 du Code pénal : L'extorsion est le fait d'obtenir par violence, menace de violences ou contrainte soit une signature, un engagement ou une renonciation, soit la révélation d'un secret, soit la remise de fonds, de valeurs ou d'un bien quelconque.
L'extorsion est punie de sept ans d’emprisonnement et de 100 000 euros d'amende
Au-delà de l’atteinte aux biens des victimes et de l’aspect matériel, ce type d’escroquerie peut avoir des effets graves pouvant conduire certaines victimes jusqu’au suicide.
Afin de prévenir ces effets catastrophiques, la CNIL a notamment publié sur son site des lignes directrices expliquant le comportement à adopter face à ces formes de chantage.
Pour prévenir ce type de pression, il convient de sécuriser vos comptes sociaux.
En effet, en ayant accès à vos contacts, amis ou followers, les « brouteurs » disposent d’une base facile pour exercer leurs menaces.
Il en va de même pour les photos ou contenus publiés sur le mode « public » de votre compte.